Les Planètes

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Les Planètes
The Planets
Image illustrative de l’article Les Planètes
Les planètes du système solaire.

Genre Poème symphonique
Nb. de mouvements sept
Musique Gustav Holst
Dates de composition 1914-1917
Création
Queen's Hall (Londres)
Interprètes Adrian Boult (dir.)
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The Planets, également connue sous le titre francisé Les Planètes, est une œuvre pour grand orchestre de Gustav Holst, composée entre 1914 et 1917. C'est en grande partie à cette pièce que Holst doit sa notoriété. L'œuvre est composée de sept mouvements correspondant chacun à une planète du système solaire, exprimée selon une vision astrologique[1] : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune[N 1].

Histoire et composition

Gustav Holst commence à écrire ce poème symphonique à l’âge de 40 ans. L’œuvre a été écrite entre 1914 et 1917, et créée à Londres le 29 septembre 1918, sous la direction d'Adrian Boult. À la suite de l'échec de The Cloud Messenger en 1913, Holst est invité en villégiature chez son ami Balfour Gardiner. La même année, son ami, le compositeur Arnold Bax et son frère Clifford les rejoignent afin d'apporter leurs lumières sur la composition et l'orchestration. Les frères Bax vont lui parler d’astrologie mais surtout vont dégager l’idée de la personnification de chaque planète du système solaire. Cette personnification apportera à chaque planète une humeur différente. Gustav Holst fera de chaque planète une partie de son poème symphonique. Cela eut pour effet de motiver et d'encourager Holst davantage. En effet, il n’avait jamais fait l’expérience d’une telle composition.

Le premier mouvement Mars fut composé juste avant le début de la Première Guerre mondiale (1914). Il s'agit, pour Holst, d'exprimer plus son sentiment d'une fin du monde, qu'une réaction face à la tragédie de la guerre. Le troisième mouvement Mercure, composé en dernier, sera dicté en grande partie à des proches collègues[réf. nécessaire], à cause d'une névrite au bras droit, et sera achevé en 1916. Holst rangera ses partitions après les avoir terminées, croyant que personne ne pourrait monter en temps de guerre une œuvre demandant un aussi grand orchestre.

En septembre 1918, Balfour Gardiner loue le Queen's Hall pour une représentation semi-privée. Le chef Adrian Boult n'aura que deux heures pour répéter cette pièce très complexe, ce qui fera dire plus tard à Imogen Holst, la fille du compositeur :

« Ils [les deux à trois cents amis et musiciens qui étaient venus écouter] trouvèrent les clameurs de Mars presque insupportables après quatre années d'une guerre qui se poursuivait. […] Mais c'est la fin de Neptune qui fut inoubliable, avec son chœur de voix féminines s'évanouissant au loin, jusqu'à ce que l'imagination ne pût faire la différence entre le son et le silence. »

La première représentation publique eut lieu quelques semaines plus tard et fut très bien accueillie, contrairement à Cloud Messenger. Seuls cinq des sept mouvements furent joués.

Analyse

Fichiers audio
Mars, celui qui apporte la guerre
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Vénus, celle qui apporte la paix
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Mercure, le messager ailé
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Jupiter, celui qui apporte la gaieté
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Uranus, le magicien
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Mars, celui qui apporte la guerre (Mars, the Bringer of War)

Le premier mouvement commence avec une mesure à cinq temps, sur un rythme ostinato (triolet - noire - noire - deux croches - noire) des timbales, des harpes et des violons frappant les cordes col legno (avec le bois de l'archet). Le premier motif (sol-ré-rébémol) est introduit par les trois bassons, le contrebasson et les cors V et VI. Après un crescendo de tout l'orchestre, le deuxième thème (voir ci-dessus) est introduit aux trombones puis aux cors. L'intensité de la pièce augmente au fur et à mesure. Après un retour en force du premier motif, la pièce s'achève sur un accord grave fortissississimo (quadruple forte). Ce premier mouvement est très chaotique et inhumain, tel une marche guerrière céleste, les dissonances, la violence rythmique, renvoient très nettement à la guerre (Mars étant le dieu romain de la guerre).

Reprises et influences

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Par son imagerie involontairement cinématographique très accessible et surtout contemporaine (utilisation prépondérante des percussions), Holst a influencé nombre de compositeurs de musiques de films, la plupart ayant une formation classique (John Williams étant probablement le plus connu de tous[2]). Des extraits de Mars, celui qui apporte la guerre ont été utilisés dans des bandes-annonces au cinéma, démontrant la puissance et l'efficacité d'une écriture en dehors des schémas classiques de construction musicale.

Les mesures liminaires ont également inspiré plusieurs formations rock et metal, parmi lesquelles :

  • Andromeda (en) (Return To Sanity sur l'album Andromeda, 1969)
  • King Crimson (The Devil's Triangle sur l'album In the Wake of Poseidon, 1970)
  • Triumph (The City: War March/ El Duende Agonizante / Minstrel's Lament sur l'album Rock & Roll Machine (en), 1977)
  • Rainbow (Eyes of the World sur l'album Down to Earth, 1979)
  • Diamond Head a adapté la séquence introductive de Mars, celui qui apporte la guerre en amorce du titre Am I Evil? (en) sur l'album Lightning to the Nations, 1980, popularisé par Metallica grâce à sa reprise figurant en face B du single Creeping Death paru en 1984.
  • Coroner (The Invincible issu de la démo Death Cult, 1986)
  • Keith Emerson, Greg Lake et Cozy Powell interprètent en 1986 sur leur album homonyme Emerson, Lake and Powell la version intégrale du premier mouvement.
  • Savatage (Prelude To Madness sur l'album Hall of The Mountain King, 1987)
  • Laibach (Nato sur l'album NATO, 1994)
  • N.EX.T interprète une version complète de Mars, The Bringer of War sur l'album Lazenca: A Space Rock Opera paru en 1997[3].
  • Symphony X (The Divine Wings of Tragedy sur l'album homonyme de 1998)[4]
  • Nile (Ramses Bringer Of War sur l'album Amongst the Catacombs of Nephren-Ka (en),1998)

Vénus, celle qui apporte la paix (Venus, the Bringer of Peace)

Le deuxième mouvement contraste avec la rage du premier. Les notes ascendantes du cor annoncent dès le début une pièce de lumière et de paix. Après quelques mélodies jouées par différents instruments de l'orchestre, un violon solo joue un air très doux (voir ci-haut). Tous les violons répètent alors la mélodie, comme un écho. Après des variations sur la mélodie, les notes descendantes du cor se font entendre à nouveau. La mélodie du violon revient un peu avant la fin qui prend un peu d'ampleur pour la première fois du mouvement, et le tempo se fait plus lent.

Mercure, le messager ailé (Mercury, the Winged Messenger)

Le troisième mouvement joue un peu le rôle de scherzo très dynamique. Après une courte introduction sur des croches rapides, la première mélodie (voir ci-haut) est introduite par un hautbois et un cor anglais. Suivent divers épisodes mélangeant cette mélodie et un deuxième motif introduit tout de suite après le premier. Le mouvement se termine sur un accord bref.

Jupiter, celui qui apporte la gaieté (Jupiter, the Bringer of Jollity)

Tout comme Mercure, Jupiter commence rapidement, avec des cordes rapides d'où émerge une première mélodie syncopée. Un peu plus loin, la trompette et les bois font entendre une fanfare (voir ci-haut) qui est ensuite reprise par les autres instruments de l'orchestre. Un ritenuto amène un second thème avant que le premier thème syncopé revienne. Suit un thème en 3/4. Après une augmentation de la tension, le calme revient avec le plus célèbre air de Holst, communément appelé « L'Hymne de Jupiter ». Les trois premières mélodies se font réentendre.

Saturne, celui qui apporte la vieillesse (Saturn, the Bringer of Old Age)

Ce mouvement débute très sombrement, les flûtes et les harpes marquant le rythme de la marche du temps. La contrebasse annonce tout d'abord la vieillesse, reprise par les violons puis le hautbois dans une intensité croissante jusqu'à ce que la jeunesse disparaisse dans un éclat de panique. Le mouvement se termine tranquillement, comme une acceptation de ce qui est inéluctable.

Saturne était le mouvement préféré de Holst[réf. souhaitée].

Uranus, le magicien (Uranus, the Magician)

Le mouvement commence sur une sorte d'incantation de quatre notes qui annonce le magicien. Le mouvement qui suit est une danse qui va en s'intensifiant jusqu'à ce que la harpe rappelle doucement le thème du début et finit sur une véritable explosion de tout l'orchestre qui résonne en écho dans l'immensité. Ce mouvement n'est pas sans rappeler L'Apprenti sorcier de Paul Dukas (1897), notamment joué dans le film Fantasia de Walt Disney[réf. souhaitée].

Neptune, le mystique (Neptune, the Mystic)

Le septième et dernier mouvement est une pièce de caractère impressionniste. Les instruments semblent errer dans le vide sans qu'aucun thème défini, comme dans les autres mouvements, ne prenne forme. Un chœur de femmes hors-scène se fait entendre, sans paroles. Ce son semble lointain, céleste. La clarinette émet un motif repris par les violons jusqu'à ce qu'un accord arrête brusquement la musique. Les harpes et le célesta annoncent la fin de l'œuvre, laissant la place à un long decrescendo des voix de femmes a cappella semblant se perdre dans l'infini.

Orchestration

Instrumentation des Planètes
Cordes
premiers violons, seconds violons,

altos, violoncelles, contrebasses,

2 harpes

Bois
4 flûtes (la 3e jouant le 1er piccolo, la 4e jouant le 2e piccolo et la flûte en sol),

3 hautbois (le 3e jouant du hautbois baryton), 1 cor anglais,

3 clarinettes en la et si♭, 1 clarinette basse si♭,

3 bassons, 1 contrebasson

Cuivres
6 cors en fa,

4 trompettes en ut,

3 trombones,

1 tuba ténor, 1 tuba basse

Percussions
6 timbales (jouées par 2 percussionnistes), gong, cloches tubulaires, glockenspiel, triangle, caisse claire, grosse caisse, cymbales, tambourin, 1 xylophone.
Clavier
1 orgue, 1 célesta.
Voix
Double chœur féminin (deux voix de soprano et une voix d'alto chacun)

Discographie

Discographie exhaustive
Année Chef d'orchestre Orchestre Label
1922 Gustav Holst London Symphony Orchestra Columbia
1923 Gustav Holst London Symphony Orchestra Columbia
1925 Gustav Holst London Symphony Orchestra Columbia
1926 Gustav Holst London Symphony Orchestra, Women's Chorus Columbia
1926 Albert Coates Symphony Orchestra HMV
1942 Sir Ernest MacMillan Toronto Symphony Orchestra RCA Victor
1943 Leopold Stokowski NBC Symphony Orchestra Cala Records
1945 Sir Adrian Boult BBC Symphony Orchestra HMV
1954 Sir Adrian Boult Philharmonic Promenade Orchestra Nixa Records
1954 Sir Malcolm Sargent London Symphony Orchestra Decca
1956 Leopold Stokowski Los Angeles Philharmonic Orchestra Capitol
1958 Sir Malcolm Sargent BBC Symphony Orchestra HMV
1960 Sir Adrian Boult Vienna State Opera Orchestra Whitehall
1961 Herbert von Karajan Vienna Philharmonic Orchestra Decca
1965 Sir Malcolm Sargent BBC Symphony Orchestra IMP
1967 Sir Adrian Boult New Philharmonia Orchestra HMV
1970 Bernard Haitink London Philharmonic Orchestra Philips
1970 Bernard Herrmann London Philharmonic Orchestra Decca
1970 William Steinberg Boston Symphony Orchestra Deutsche Grammophon
1971 Leonard Bernstein New York Philharmonic Orchestra CBS
1971 Zubin Mehta Los Angeles Philharmonic Orchestra Decca
1973 André Previn London Symphony Orchestra EMI
1974 George Hurst Bournemouth Symphony Orchestra Contour
1975 James Loughran Hallé Orchestra CfP/EMI
1975 Walter Susskind Saint Louis Symphony Orchestra Vox Records
1975 Eugene Ormandy Philadelphia Orchestra RCA
1978 Sir Adrian Boult London Philharmonic Orchestra EMI
1978 Neville Marriner Concertgebouw Orchestra Philips
1979 Sir Georg Solti London Philharmonic Orchestra Decca
1979 Alexander Gibson Scottish National Orchestra Chandos
1979 Seiji Ozawa Boston Symphony Orchestra Philips
1980 Lorin Maazel Orchestre National de France CBS Records
1981 Herbert von Karajan Orchestre philharmonique de Berlin Deutsche Grammophon
1981 Sir Simon Rattle Philharmonia Orchestra EMI
1986 Sir Andrew Davis Toronto Symphony Orchestra HMV
1986 André Previn Royal Philharmonic Orchestra Telarc Digital
1986 John Williams Boston Pops Orchestra Philips
1986 Charles Dutoit Orchestre symphonique de Montréal Decca / Penguin Classics
1987 Eduardo Mata Dallas Symphony Orchestra Proarte
1987 Sir Charles Groves Royal Philharmonic Orchestra Sanctuary Classics
1987 Richard Hickox London Symphony Orchestra IMP Classics
1987 Geoffrey Simon London Symphony Orchestra Delta Entertainment
1988 William Boughton Philharmonia Orchestra Nimbus
1988 Adrian Leaper Slovak Radio Symphony Orchestra Naxos
1988 Sir Charles Mackerras Royal Liverpool Philharmonic Orchestra Virgin Classics
1989 James Levine Chicago Symphony Orchestra Deutsche Grammophon
1989 Hilary Davan Wetton London Philharmonic Orchestra Collins Classics
1989 Sir Colin Davis Berlin Philharmonic Orchestra Philips Classics
1990 Zubin Mehta New York Philharmonic Orchestra Teldec
1991 James Judd Royal Philharmonic Orchestra Denon
1992 Ross Pople London Festival Orchestra ASV
1992 Evgeny Svetlanov Philharmonia Orchestra Collins Classics
1993 Vernon Handley Royal Philharmonic Orchestra Tring
1994 José Serebrier Melbourne Symphony Orchestra ASV
1994 John Eliot Gardiner Philharmonia Orchestra Deutsche Grammophon
1995 Adrian Leaper Orquesta Filarmónica de Gran Canaria Arte Nova Classics
1996 Leonard Slatkin Philharmonia Orchestra BMG Classics
1996 Yan Pascal Tortelier BBC Philharmonic BBC Music Magazine
1997 Roy Goodman New Queens Hall Orchestra Carlton Classics
1997 Yoel Levi Atlanta Symphony Orchestra Telarc
1998 Andrew Litton Dallas Symphony Orchestra Delos
1998 Djong Victorin Yu Philharmonia Orchestra Exton / Octavia Records Inc.
2001 David Lloyd-Jones Royal Scottish National Orchestra Naxos
2001 Mark Elder Hallé Orchestra Hyperion Records
2002 Dennis Russell Davies Bruckner Orchester Linz Chesky Records
2002 Sir Roger Norrington Stuttgart Radio Symphony Orchestra Hänssler Classics
2003 Vernon Handley Royal Philharmonic Orchestra RPO
2003 Sir Colin Davis London Symphony Orchestra LSO Live
2004 Owain Arwel Hughes Royal Philharmonic Orchestra Warner Classics
2005 Yutaka Sado NHK Symphony Orchestra Avex
2005 Rico Saccani Budapest Philharmonic Orchestra BPO Live
2006 Sir Simon Rattle Berlin Philharmonic Orchestra EMI
2009 Paavo Järvi Cincinnati Symphony Orchestra Telarc
2009 Vladimir Jurowski London Philharmonic Orchestra LPO
2011 Sir Andrew Davis BBC Philharmonic Chandos
2012 André Previn London Symphony Orchestra Cobra Entertainment LLC
 

Notes et références

Notes

  1. La Terre n'y est pas représentée, et Pluton ne sera découverte qu'en 1930, soit 13 ans après la compositions des Planètes.

Références

  1. François-René Tranchefort, Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, , 896 p., p. 362.
  2. « Comment la bande originale de "Star Wars" s'est inspirée de la musique romantique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « N.EX.T - Lazenca(A Space Rock Opera) », sur KoME, (consulté le )
  4. N.T, « Mars de Gustav HOLST », sur Lettres d'Arts, littérature et histoire des arts, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

  • Émission Musicopolis de France Musique consacrée à la création publique des Planètes à Londres en 1920.

  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • International Music Score Library Project
    • AllMusic
    • Carnegie Hall
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