Disilane
Disilane | |||
Structure du disilane | |||
Identification | |||
---|---|---|---|
Synonymes | silylsilane | ||
No CAS | 1590-87-0 | ||
No ECHA | 100.014.970 | ||
No CE | 216-466-5 | ||
PubChem | 74123 | ||
ChEBI | 30597 | ||
SMILES | [SiH3][SiH3] PubChem, vue 3D | ||
InChI | Std. InChI : vue 3D InChI=1S/H6Si2/c1-2/h1-2H3 Std. InChIKey : PZPGRFITIJYNEJ-UHFFFAOYSA-N | ||
Apparence | gaz incolore à l'odeur de moisissure[1] | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | H6Si2Si2H6 | ||
Masse molaire[2] | 62,218 6 ± 0,001 g/mol H 9,72 %, Si 90,28 %, | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | −132,5 °C[1] | ||
T° ébullition | −14,5 °C[1] | ||
Masse volumique | 0,686 g/cm3[1] à −25 °C 2,66 kg/m3[1] à 15 °C | ||
Pression de vapeur saturante | 3,3 bar à 21 °C[1] | ||
Point critique | 150,9 °C et 35,8 bar[1] | ||
Point triple | −132,5 °C[1] | ||
Précautions | |||
SGH[1] | |||
Danger H220 : Gaz extrêmement inflammable H280 : Contient un gaz sous pression ; peut exploser sous l'effet de la chaleur P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer. P377 : Fuite de gaz enflammé : Ne pas éteindre si la fuite ne peut pas être arrêtée sans danger. P381 : Éliminer toutes les sources d’ignition si cela est faisable sans danger. P403 : Stocker dans un endroit bien ventilé. | |||
Transport[1] | |||
Code Kemler : 23 : gaz inflammable Numéro ONU : 3161 : GAZ LIQUÉFIÉ INFLAMMABLE, N.S.A. Classe : 2.1 Étiquette : 2.1 : Gaz inflammables (correspond aux groupes désignés par un F majuscule); Emballage : - | |||
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
modifier |
Le disilane est un composé chimique de formule Si2H6. Ce silane est l'analogue structurel de l'éthane C2H6 mais est bien plus réactif que celui-ci en raison de la faiblesse des liaisons Si–Si par rapport aux liaisons C–C. Il se présente comme un gaz incolore pyrophorique à l'odeur de moisissure. Extrêmement inflammable, il est de manipulation dangereuse car susceptible de former des mélanges explosifs à l'air libre. Sa combustion dans l'oxygène produit du dioxyde de silicium SiO2 et de l'eau H2O. Il s'hydrolyse dans l'eau. Il explose au contact d'halocarbures, d'oxygène, de bases et d'oxydants. Il se décompose au-delà de 300 °C en donnant du silicium et de l'hydrogène H2.
Le disilane peut être produit par hydrolyse acide du siliciure de magnésium Mg2Si ou par action de décharges électrostatiques sur le silane puis distillation fractionnée du mélange de silanes obtenu[3]. La récupération directe par réduction de l'hexachlorodisilane Si2Cl6 avec de l'aluminohydrure de lithium LiAlH4[4] donne du disilane avec un faible rendement[5] :
- 2 Si2Cl6 + 3 LiAlH4 ⟶ 2 Si2H6 + 3 LiCl + 3 AlCl3.
Le disilane et le silane se décomposent thermiquement autour de 640 °C en laissant un dépôt de silicium amorphe. Ce procédé de dépôt chimique en phase vapeur est utilisé pour la production d'équipements photovoltaïques[3]. Il est particulièrement employé dans la production de wafers de silicium.
Les diorganosilanes sont produits par réduction de chlorures de silyle, par exemple :
Le disilane gazeux peut être utilisé pour contrôler la pression de vapeur de silicium pendant le processus de croissance de graphène par décomposition thermique du carbure de silicium, car la pression de vapeur de silicium influence la qualité du graphène produit[6].
Notes et références
- ↑ a b c d e f g h i et j Entrée « Disilane » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 11 janvier 2021 (JavaScript nécessaire)
- ↑ Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- ↑ a et b (en) Barry Arkles, « Silicon Compounds, Silanes », Kirk‐Othmer Encyclopedia of Chemical Technology, (DOI 10.1002/0471238961.1909120101181112.a01, lire en ligne)
- ↑ (de) Georg Brauer, en collaboration avec Marianne Baudler, Handbuch der Präparativen Anorganischen Chemie, 3e éd. révisée, vol. 1, Ferdinand Enke, Stuttgart 1975, p. 657. (ISBN 3-432-02328-6)
- ↑ (en) P. W. Schenk « Silanes », Handbook of Preparative Inorganic Chemistry, 2e éd., vol. 1, G. Brauer, Academic Press, 1963, p. 680.
- ↑ (en) Neeraj Mishra, John Boeckl, Nunzio Motta et Francesca Iacopi, « Graphene growth on silicon carbide: A review », Physica Status Solidi a, vol. 213, no 9, , p. 2277-2289 (DOI 10.1002/pssa.201600091, lire en ligne)
v · m | |
---|---|
Si(II) | |
Si(IV) |
|
v · m | |||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Hydrures alcalins (groupe 1) | |||||||||||||||||||||||||
Hydrures alcalino-terreux (groupe 2) |
| ||||||||||||||||||||||||
Hydrures du groupe 13 |
| ||||||||||||||||||||||||
Hydrures du groupe 14 |
| ||||||||||||||||||||||||
Hydrures de pnictogène (groupe 15) |
| ||||||||||||||||||||||||
Chalcogénures d'hydrogène (groupe 16) |
| ||||||||||||||||||||||||
Halogénures d'hydrogène (groupe 17) | |||||||||||||||||||||||||
Hydrures de métal de transition |
| ||||||||||||||||||||||||
Hydrures de lanthanide |
| ||||||||||||||||||||||||
Hydrures d'actinide |
| ||||||||||||||||||||||||
Exotiques |
|
- Portail de la chimie