Années 270

Chronologies
Données clés
270 271 272 273 274
275 276 277 278 279
Décennies :
240 250 260  270  280 290 300
Siècles :
Ier IIe  IIIe  IVe Ve
Millénaires :
-IIe -Ier  Ier  IIe IIIe
Calendriers

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Les années 270 couvrent la période de 270 à 279.

Événements

  • Entre 268 et 273 : réorganisation administrative de l’Italie. Aurélien transforme la correcture instituée par Caracalla en une fonction permanente[1].
Un prince d’Aksoum, dont les noms et titres sont perdus, fait graver à Adulis, sur un trône de pierre dédié à Mahre, dieu de la guerre, un long texte grec relatant ses victoires sur les peuples Guèzes et Angabé, Aoua, les gens du Sémien qui habitent « au-delà du Nil sur des monts inaccessibles couverts de neige », puis sur les Lasiné et les Gabala dans des montagnes desquelles sourdent des eaux chaudes. Il a soumis les Tangaïtes, aux confins de l’Égypte, et envoyé une escadre assujettir les Arrhadites et Khinédocolpites au nord-ouest de la Mer Rouge. Enfin, de Leuké-Komé, il est allé combattre dans le pays des Sabéens. Carlo Conti Rossini, dans sa Storia d’Etiopia, explique ces événements en les rapprochant de la guerre entre la reine Zénobie et Rome : lors du triomphe d’Aurélien en 274, des Axoumites et des Yéménites figurent avec les captifs palmyréniens. Ce roi d’Aksoum se serait allié à Palmyre et aurait pour son compte distrait l’attention des garnisons romaines stationnées dans la vallée du Nil et occupé les tribus bédouines qui auraient pu menacer les communications des palmyréniens[2].
  • Vers 270 :
    • Endubis, roi d’Aksoum (Éthiopie)[3].
    • les Burgondes, qui ont quitté la plaine de la Vistule et entamé leur migration vers l'ouest, sont sur l'Elbe vers 270, alliés aux Vandales du roi Igillos[4].
    • Antoine, âgé de 20 ans, distribue tous ses biens aux pauvres et mène une vie ascétique dans son village de Côme en Égypte. En 285, il part vivre en ermite à Pispir, en plein désert[5].
  • 270-275 : Aurélien rétablit l'unité de l'Empire romain ; poursuite de la Crise du troisième siècle (235-285)[6].
  • 270-271 : révolte des monétaires à Rome[7].
  • 271-282 : construction du mur d'Aurélien à Rome[7].
  • 271-273 : usurpation de Zénobie qui prend le titre d'Augusta, son fils Wahballat celui d'Augustus[8].
  • 272 : première campagne d'Orient d'Aurélien. Prise d'Antioche, bataille d'Emèse, prise de Palmyre, expulsion de l'évêque d'Antioche Paul de Samosate déposé pour adoptianisme[9].
  • 273 : guerre de Rome contre les Carpes. Deuxième campagne d'Orient d'Aurélien. Sac de Palmyre et répression de la révolte d'Alexandrie[10]. L'empereur Aurélien fait abattre les murailles d'Alexandrie et détruit une grande partie du Bruchium, le quartier où sont situés le Musée et la Bibliothèque[11].
Pièce de l'empereur Probus avec Sol Invictus sur un quadrige. Aurélien impose le monothéisme solaire. Le Soleil est reconnu officiellement comme le dieu suprême de l’empire. Un temple lui est consacré à Rome, des fêtes périodiques sont instituées et un collège public de pontifes du Soleil est créé. Les monnaies frappées à cette occasion représentent l’effigie du Soleil avec pour légende : « Sol dominus imperii romani ». L’empereur, émanation du Soleil, fait figure de dieu de son vivant. Le monothéisme solaire reste la religion officielle jusqu’en 323 à la mort de Licinius.
  • 274 : fin de l'Empire des Gaules à la bataille des champs Catalauniques[12]. Triomphe d’Aurélien qui prend le titre de Restitutor Orbis[13]. Réformes monétaire[7] et religieuse à Rome. Le culte solaire devient religion officielle[14].
  • 274-275 : persécution d’Aurélien contre les chrétiens opposés au syncrétisme solaire[15] (non certaine, car les actes des martyrs de cette persécution sont suspects, Sulpice Sévère parle d'une paix de l'Église ininterrompue entre l'édit de tolérance de Gallien et la persécution de Dioclétien).
  • 275 :
  • 276-282 : règne de Probus ; il sécurise l'empire romain par une série de campagnes sur le Rhin, le Danube et en Asie Mineure[7].
  • 276-280 : en Perse, les inscriptions du Kartir, grand prêtre zoroastrien des rois sassanides, affirment le mazdéisme comme religion officielle de l'empire ; Kartir dirige la répression des religions « étrangères » comme le manichéisme, le christianisme, le judaïsme et le bouddhisme[16].

Personnages significatifs

Notes et références

  1. Camille Jullian, Les transformations politiques de l'Italie sous les empereurs romains : 43 av. J.-C. - 330 ap. J.-C., Thorin, (présentation en ligne)
  2. Jean Doresse, Au pays de la reine de Saba : l'Éthiopie, antique et moderne, A. Guillot, (présentation en ligne)
  3. (en) J.P. Martin, African Empires : Your Guide to the Historical Record of Africa, vol. 1, Trafford Publishing, , 134 p. (ISBN 978-1-4907-7799-3, présentation en ligne)
  4. Justin Favrod, Les Burgondes. Un royaume oublié au cœur de l'Europe, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 142 p. (ISBN 978-2-88074-596-7, BNF 38920553, présentation en ligne)
  5. Dominique Arnauld, Histoire du christianisme en Afrique : les sept premiers siècles, KARTHALA Éditions, , 378 p. (ISBN 978-2-84586-190-9, présentation en ligne)
  6. Marie-Pierre Arnaud-Lindet, Histoire et politique à Rome : les historiens romains IIIe siècle av. J.-C. - Ve siècle apr. J.-C., Éditions Bréal, (ISBN 9782842917722, présentation en ligne)
  7. a b c d et e Hélène Menard, Maintenir l'ordre à Rome (IIe – IVe siècles ap. J.-C.), Champ Vallon (ISBN 9791026705468, présentation en ligne)
  8. Collectif sous la direction d'Annette Flobert, Rome sous le regard des historiens latins, Éditions Flammarion (ISBN 9782081234352, présentation en ligne)
  9. Marie-Françoise Baslez, Comment les chrétiens sont devenus catholiques: Ier - Ve siècle, Tallandier (ISBN 9791021013711, présentation en ligne)
  10. Maurice Sartre, Annie Sartre-Fauriat, Zénobie, Place des éditeurs, (ISBN 9782262049584, présentation en ligne)
  11. Luciano Canfora, Histoire de la littérature grecque à l'époque hellénistique, Desjonquères (ISBN 9782843214851, présentation en ligne)
  12. a et b Christian Bonnet, Bertrand Lançon, L'Empire romain de 192 à 325: du Haut-Empire à l'Antiquité tardive, Éditions Ophrys, (ISBN 9782708008519, présentation en ligne)
  13. Lucien Jerphagnon, Les Divins Césars, Tallandier (ISBN 9791021030626, présentation en ligne)
  14. Léon Pol Homo, Les Empereurs romains et le Christianisme, Payot, (présentation en ligne)
  15. Isabelle Crété-Protin, Église et vie chrétienne dans le diocèse de Troyes du IVe au IXe siècle, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 9782757422250, présentation en ligne)
  16. Jean-Paul Roux, Histoire de l'Iran et des Iraniens : Des origines à nos jours, Fayard, (ISBN 9782213640679, présentation en ligne)
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